Les modèles économiques classiques sont fondés sur le postulat que l’être humain est rationnel. Or, nous savons maintenant par la neuropsychologie que la « raison » (du moins, celle dont en parlent les économistes) est un produit de l’hémisphère gauche du cerveau humain. Ce « cerveau gauche » est le siège du verbal, de la logique froide, de l’analyse critique, bref, tout ce dont nous avons besoin pour faire une bonne décision économique (i.e. maximiser son « utilité »). Le cerveau droit, de l’autre côté (latéralement), sert plutôt au traitement des émotions, de l’imagination, de la conscience de l’espace, autrement dit, des fonctions ignorées par les modèles économiques classiques. Mais ce n’est pas par hasard que le cerveau droit fut ignoré pendant si longtemps par les modèles économiques (et par la société en général). On ignorait précisément son fonctionnement jusqu’au milieu des années 1960s lorsque les travaux de Roger W. Sperry – lauréat du prix Nobel en médecine (1981) – vinrent enfin élucider le concept de la latéralisation hémisphérique du cerveau humain.
"The great pleasure and feeling in my right brain is more than my left brain can find the words to tell you."
- Roger W. Sperry
Alors, si nous sommes tous dotés à la fois d’un cerveau gauche (raison) et d’un cerveau droit (émotions), comment pouvons-nous espérer comprendre le comportement humain à l’aide de modèles économiques postulant que l’être humain est uniquement rationnel ? Pourtant, ça marche ! Les exemples empiriques de ces modèles ne manquent certainement pas. Néanmoins, il reste que les théories et modèles économiques semblent s’appliquer relativement mieux aux pays de l’Ouest qu’aux pays de l’Est (ou aux pays du Nord qu’aux pays du Sud). Est-ce une simple coïncidence ? Pourrions-nous postuler comme hypothèse que les civilisations occidentales se seraient développées selon les critères de l’hémisphère gauche, menant à la démocratie représentative, aux Révolutions industrielles, etc. et conséquemment, à nos sociétés telles que nous les connaissons ? Et que les sociétés orientales, de l’autre côté, se seraient plutôt fondées sur des valeurs de l’hémisphère droit (d’où l’importance accordée à la collectivité, à la superstition, à la tradition, etc.), menant ainsi à deux mondes distincts partageant une même planète (parallèle à faire : deux regards distincts sur le monde, un même cerveau).
Trois grandes questions se posent alors : 1) Est-ce que ces différences fondamentales dans la façon dont les habitants de la planète perçoivent et interagissent avec leur environnement respectif pourraient expliquer une partie de la fluctuation dans l’application de modèles économiques sur des différents territoires géographiques (ex. pourquoi certains pays de l’Afrique de l’Ouest, dont le Bénin, ne puisent-ils pas dans leurs ressources naturelles afin de produire des biens en vue de les exporter – au contraire, ils imposent des tarifs élevés sur l’exportation – ce n’est pas logique !) ? 2) Quels sont les dangers à l’imposition de régimes économiques d’un monde opérant sur des fondements inconnus d’un autre monde (ex. voir le danger d’imposer le concept de la propriété privée dans des pays qui opèrent selon le concept de la propriété collective et qui n’ont pas connue la transition hors d’un système de type feudal vers la modernité comme l’a connu l’Europe). 3) Le « délai temporel » dans le développement économiques des pays en développement (PED) est-il réellement un simple délai historique (faute d’avoir imposer un régime capitaliste sur des pays qui n’auraient peut-être jamais fait la transition par eux-mêmes), ou n’assistons-nous pas plutôt à deux manières complètement différentes (mais parallèles et complémentaires) de vivre une évolution culturelle et économique (ex. le taux d’urbanisation des villes des PED aujourd’hui est au même niveau que celui des pays occidentaux il y a cent ans ; on sous-entend donc un développement « arriéré » alors qu’il faudrait peut-être ne voir qu’un simple phénomène inné et propre à l’Ouest, et donc non-imposable à l’Est) ?
Bref, ces questions ne servent peut-être qu’à « rationaliser » comment un individu ayant suivi une formation en neuropsychologie pourrait se retrouver (par hasard) en études urbaines et s’intéresser au développement régional (le même paradigme s’applique peut-être à la dichotomie urbaine-rurale). N’empêche qu’il pourrait être intéressant de se pencher sur ces questions de façon empirique… imaginez séparé le globe terrestre de façon géo-spatiale et observer une séparation correspondant à la dichotomie du cerveau humain! (on pourrait illustrer ceci en effectuant une rotation du crâne humain sur la couverture de l’album Oxygène [1977] de Jean Michel Jarre). Hélas, voilà quelques choses dont rêvent les deux cerveaux – avoir le « temps » (cerveau droit) et l’ « argent » (cerveau gauche).
« Vous, les Occidentaux, vous avez l’heure, nous, on a le temps… ! »
- Proverbe africain
"The great pleasure and feeling in my right brain is more than my left brain can find the words to tell you."
- Roger W. Sperry
Alors, si nous sommes tous dotés à la fois d’un cerveau gauche (raison) et d’un cerveau droit (émotions), comment pouvons-nous espérer comprendre le comportement humain à l’aide de modèles économiques postulant que l’être humain est uniquement rationnel ? Pourtant, ça marche ! Les exemples empiriques de ces modèles ne manquent certainement pas. Néanmoins, il reste que les théories et modèles économiques semblent s’appliquer relativement mieux aux pays de l’Ouest qu’aux pays de l’Est (ou aux pays du Nord qu’aux pays du Sud). Est-ce une simple coïncidence ? Pourrions-nous postuler comme hypothèse que les civilisations occidentales se seraient développées selon les critères de l’hémisphère gauche, menant à la démocratie représentative, aux Révolutions industrielles, etc. et conséquemment, à nos sociétés telles que nous les connaissons ? Et que les sociétés orientales, de l’autre côté, se seraient plutôt fondées sur des valeurs de l’hémisphère droit (d’où l’importance accordée à la collectivité, à la superstition, à la tradition, etc.), menant ainsi à deux mondes distincts partageant une même planète (parallèle à faire : deux regards distincts sur le monde, un même cerveau).
Trois grandes questions se posent alors : 1) Est-ce que ces différences fondamentales dans la façon dont les habitants de la planète perçoivent et interagissent avec leur environnement respectif pourraient expliquer une partie de la fluctuation dans l’application de modèles économiques sur des différents territoires géographiques (ex. pourquoi certains pays de l’Afrique de l’Ouest, dont le Bénin, ne puisent-ils pas dans leurs ressources naturelles afin de produire des biens en vue de les exporter – au contraire, ils imposent des tarifs élevés sur l’exportation – ce n’est pas logique !) ? 2) Quels sont les dangers à l’imposition de régimes économiques d’un monde opérant sur des fondements inconnus d’un autre monde (ex. voir le danger d’imposer le concept de la propriété privée dans des pays qui opèrent selon le concept de la propriété collective et qui n’ont pas connue la transition hors d’un système de type feudal vers la modernité comme l’a connu l’Europe). 3) Le « délai temporel » dans le développement économiques des pays en développement (PED) est-il réellement un simple délai historique (faute d’avoir imposer un régime capitaliste sur des pays qui n’auraient peut-être jamais fait la transition par eux-mêmes), ou n’assistons-nous pas plutôt à deux manières complètement différentes (mais parallèles et complémentaires) de vivre une évolution culturelle et économique (ex. le taux d’urbanisation des villes des PED aujourd’hui est au même niveau que celui des pays occidentaux il y a cent ans ; on sous-entend donc un développement « arriéré » alors qu’il faudrait peut-être ne voir qu’un simple phénomène inné et propre à l’Ouest, et donc non-imposable à l’Est) ?
Bref, ces questions ne servent peut-être qu’à « rationaliser » comment un individu ayant suivi une formation en neuropsychologie pourrait se retrouver (par hasard) en études urbaines et s’intéresser au développement régional (le même paradigme s’applique peut-être à la dichotomie urbaine-rurale). N’empêche qu’il pourrait être intéressant de se pencher sur ces questions de façon empirique… imaginez séparé le globe terrestre de façon géo-spatiale et observer une séparation correspondant à la dichotomie du cerveau humain! (on pourrait illustrer ceci en effectuant une rotation du crâne humain sur la couverture de l’album Oxygène [1977] de Jean Michel Jarre). Hélas, voilà quelques choses dont rêvent les deux cerveaux – avoir le « temps » (cerveau droit) et l’ « argent » (cerveau gauche).
« Vous, les Occidentaux, vous avez l’heure, nous, on a le temps… ! »
- Proverbe africain

1 comment:
Bonjour,
Je trouve que la "raison" peut déduire sur base de connaissances. Une erreur peut tout faire écrouler.
La réaction en chaîne..
La raison peut être carrée, logique et aussi fausse...
Le cerveau droit peut utiliser des raccourcis dans la prise de direction des évenements, "l'intuition"
On ne peut pas latéralisé tout le monde vers le cerveau gauche..
L'imagination sert à créer des conceptes, à inventer des produits à mettre sur le marché...
L'esthétique dans les publicités vise un public; il vise les émotions des consommateurs.
La conscience de l'espace sert dans des métiers concrets...
Je parle des forces armées, des astronautes, des sportifs et d'autres.
Je pense qu'il en faut des deux..
Le cerveau droit est utile comme le cerveau gauche l'est aussi...
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